Du sport adapté pour améliorer les conditions de travail

Dans le cadre de l’appel à projets des Contrats locaux d’amélioration des conditions de travail, un programme d’activités physiques et sportives adaptées sera mis en place en 2023 sur le lieu de travail pour l’ensemble du personnel de l’Établissement public de santé mentale de la Marne et du GIP Logistique Sud Marne. Les modalités pratiques restent encore à déterminer.

Au service de Santé au travail, le Dr Patricia Schweickart, médecin du travail, affiche une mine ravie. Le dossier qu’elle a déposé dans le cadre de l’appel à projets des Contrats Locaux d’Amélioration des Conditions de Travail (CLACT) lancé par l’Agence régionale de santé du Grand Est, a été retenu. Une subvention de 700 euros vient d’être accordée à l’Établissement Public de Santé Mentale (EPSM) de la Marne.

Il s’agit de mettre en place un programme d’activités physiques et sportives adaptées sur le lieu de travail pour l’ensemble des agents de l’EPSM de la Marne et du GIP Logistique Sud Marne, « de l’agent de service hospitalier au médecin », souligne le Dr Patricia Schweickart. « Lors de mes consultations, je constate que les agents deviennent de plus en plus sédentaires. Un certain nombre d’entre eux présente un déconditionnement physique à l’effort c’est-à-dire qu’ils sont essoufflés à la moindre activité, explique ce médecin du travail. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont également en hausse. Et les agents, lourdement éprouvés par la crise sanitaire, se plaignent davantage de la perte de sens au niveau de leur travail. Il fallait trouver un levier d’action. »

Le projet, elle le présente alors au Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l’EPSM de la Marne et du GIP Logistique Sud Marne qui l’adopte, ainsi que du centre hospitalier Léon-Bourgeois.

Pendant les heures de travail

Pour élaborer et mettre en place des activités physiques et sportives adaptées, le Dr Patricia Schweickart compte s’appuyer sur le Réseau Sport Santé, Bien-être basé à Reims. Celui-ci a pour missions de promouvoir, coordonner et développer le sport-santé. « Il a une expertise dans ce domaine », indique le médecin du travail.

Plusieurs programmes pourront être conçus et proposés : des échauffements et des étirements pour les professionnels fournissant un effort physique dans le cadre de leur travail ; des exercices adaptés destinés à lutter contre la sédentarité pour le personnel des services administratifs notamment. Ces séances – d’une durée de 10 à 20 minutes – seront proposées quotidiennement. « Elles se dérouleront pendant les heures de travail, au plus proche de l’activité des agents afin de permettre l’adhésion et la participation du plus grand nombre », précise le Dr Patricia Schweickart. Si le sport adapté sera mis en place en 2023, les modalités pratiques restent encore à fixer.

Au début, les séances seront animées par un professionnel en activité physique adaptée « afin d’instaurer les bonnes pratiques et de corriger les postures »« Par la suite, un support visuel pourra être publié avec des personnes relais au sein de chaque service », déclare le médecin du travail. Des capsules vidéo seront par ailleurs réalisées pour toucher les travailleurs isolés notamment.

Cette praticienne hospitalière le rappelle : « Des études l’ont prouvé. Pratiquer une activité physique régulière diminue les risques cardio-vasculaires et les risques de cancer. Ça a beaucoup de bénéfices ! Dans le cadre de la qualité de vie au travail, cela permet de créer une certaine dynamique, de recréer du lien, de percevoir le travail autrement, de prendre soin de soi et de se réapproprier son corps ».

 

- La blanchisserie subventionnée l’an dernier -

En 2021, dans le cadre de l’appel à projets des Contrats locaux d’amélioration des conditions de travail, un convoyeur de sacs de linge sale a pu être acquis par la blanchisserie interhospitalière du GIP Logistique Sud Marne. Une subvention de 24 000 euros a été accordée par l’ARS Grand Est. Une somme qui a permis de financer en partie l’achat et l’installation d’un convoyeur de sacs de linge sale (120 000 euros au total). Fini les sacs lourds remplis de linge sale à soulever manuellement puis à vider. Le tri est désormais devenu moins physique pour les 3 agents affectés à ce poste.

 

L'Établissement Public de Santé Mentale de la Marne
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