« L’établissement étant présent dans tout le département de la Marne, si nous ne nous retrouvons pas, nous ne nous connaissons pas. Il est important que nous puissions partager entre nous pour évoluer », explique Sandrine Luce, psychologue au CMP-CATTP adolescents de Châlons-en-Champagne, qui a été élue représentante du collège de psychologues de l’EPSM de la Marne le 24 juin 2022, aux côtés de Carine Léon, psychologue au CMP-CATTP Lucien Bonnafé, et Adeline Sadier, psychologue au CMP Foch d’Épernay.
Suite au décret du 31 janvier 1991 portant statut particulier des psychologues dans la fonction publique hospitalière, un collège de psychologues a été créé au sein de l’établissement qui compte au total 71 professionnels, toutes catégories confondues, au 31 juillet 2022. « C’est un collectif professionnel non hiérarchisé qui regroupe l’ensemble des psychologues de l’EPSM de la Marne », indique les trois représentantes. S’y côtoient des psychologues cliniciens, d’orientation analytique, des neuropsychologues, ainsi que des psychologues issus des courants cognitivistes, comportementalistes ou intégratifs, tous avec leurs outils et formations spécifiques.
Les missions de ce collège : favoriser l’accueil et l’inscription des psychologues dans le projet de l’établissement, servir d’interface entre le corps des psychologues et les instances de l’établissement. « Ce collège est né du désir de se réunir pour échanger aussi bien sur la clinique que sur la profession, précise la psychologue Sandrine Luce. Nous travaillons sur l’éthique de la profession, le statut des psychologues ou encore sur l’état de la psychiatrie plus généralement. Nous nous tenons informés de l’actualité liée à notre profession, des textes de lois, ainsi que des décisions intra-hospitalières. Nous partageons les informations, réfléchissons et échangeons autour de ces questions liées à l’actualité de la profession. »
« Ne pas rester isolé dans sa pratique »
Pour cela, les membres du collège se réunissent tous les trimestres tantôt à Châlons-en-Champagne, tantôt à Reims. « Chacun est invité à contribuer à la dynamique du collège par sa participation aux réflexions. Chacun contribue à la richesse des échanges par la transmission de l’information, des éléments de recherches, et de connaissances théoriques », soulignent les trois représentantes de ce collège de psychologues. C’est ainsi que différentes pratiques y sont présentées. « Cela permet d’éviter la chronicisation des pratiques », estime Sandrine Luce. « Cela permet de ne pas rester isolé dans sa pratique, de s’ouvrir à la diversité, à la richesse. Cela participe à la formation de chacun dans l’exercice du métier de psychologue en milieu hospitalier, acquiesce Carine Léon qui fait partie du collège depuis plus d’une dizaine d’années. Cela permet de piocher des outils dans l’expérience des collègues, cela donne aussi des idées. » Tous les psychologues de l’établissement étant membres de droit du collège, ils peuvent assister librement à ces réunions. Tout comme les psychologues stagiaires qui sont également les bienvenus.
Quels sont les projets de ce collectif professionnel ? Outre la rédaction d’un projet psychologique pour le prochain projet d’établissement, il souhaite organiser des colloques en interne sur des thématiques tournées de façon assez générale autour de l’accueil de la souffrance psychique, et qui s’adresseraient à l’ensemble du personnel de l’EPSM de la Marne. Selon Sandrine Luce : « Nous avons le désir de partager nos connaissances et nos expériences, de susciter l’envie de penser ensemble et d’élaborer, avec les agents de l’établissement, afin de toujours offrir une pratique psychiatrique à visage humain ».
Contact : college.psychologues@epsm-marne.fr
- Une représentation au niveau régional et national -
Le collège de psychologues de l’EPSM de la Marne fait partie de l’inter-collèges du Grand Est et du collectif national des inter-collèges des psychologues hospitaliers. « L’une de nos psychologues se rend régulièrement à Paris, déclare Sandrine Luce, psychologue, l’une des 3 représentantes du collège. Cela permet d’être informés des évolutions des textes réglementaires et de partager l’information au niveau régional et local. »